Quelles solutions pour l’endométriose, une maladie inflammatoire douloureuse

L’endométriose, une maladie inflammatoire douloureuse. Comment la Résolution de l’inflammation peut aider à lutter contre ?

L’endométriose : qu’est-ce que c’est ?

C’est une maladie gynécologique complexe qui concerne 1 femme sur 10 ou encore 40% des femmes qui souffrent de douleurs chroniques pelviennes.

En absence de grossesse, l’endomètre (c’est la muqueuse qui recouvre l’utérus) se détache. Il est expulsé par le vagin : ce sont les écoulements sanguins qui arrivent pendant les règles.

L’hypothèse principale du développement de l’endométriose explique que des petits bouts de l’endomètre ne vont pas passer par le vagin, ils utilisent un autre chemin. C’est ça le problème car ils restent dans le ventre. Ils en profitent pour aller s’attacher à d’autres organes comme les trompes, les ovaires, les intestins ou la vessie… C’est cette colonisation d’autres organes qui déclenche l’endométriose.

En effet ces morceaux d’endomètre ne sont pas au bon endroit. Ils continuent à grandir et à se développer en fonction des fluctuations du cycle menstruel !

En fait pour simplifier : l’endométriose c’est un peu comme si des parties d’endomètre adhéraient aux autres organes présents dans le ventre alors qu’ils n’ont rien à y faire !

endométriose, une maladie inflammatoire

Il n’existe pas de test de dépistage et le parcours de santé des femmes qui souffrent d’endométriose est très compliqué :

  • comprendre que les douleurs pelviennes dont elles souffrent ne sont pas normales (alors qu’on leur explique depuis des années que c’est normal d’avoir mal au ventre !) ;
  • trouver le bon médecin qui sera à l’écoute et va entamer les examens nécessaires : échographie, IRM puis biopsie pour confirmer ;
  • démarrer un traitement hormonal destiné à supprimer les règles et donc reporter ou modifier son désir d’enfant ;
  • faire une chirurgie qui est le seul traitement permettant d’éliminer les lésions présentes sur les organes, avec malheureusement un risque que la maladie revienne.
douleurs menstruelles et inflammation

Endométriose et inflammation

Les douleurs ressenties lors de l’endométriose sont dues à l’inflammation. 91% des femmes qui souffrent d’endométriose consomment des anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène. 82 % ressentent un soulagement suite à cette prise.

Regardons plus en détail comment les choses se passent.

De nombreuses publications scientifiques définissent que l’endométriose est une maladie inflammatoire chronique. Mais quels sont les acteurs inflammatoires qui interviennent ?

On identifie 3 acteurs majeurs qui interviendraient dans l’endométriose :

  • La protaglandine E2 : cette prostaglandine serait plus fortement présente chez les femmes qui souffrent d’endométriose que chez les femmes qui n’en souffrent pas. La prostaglandine E2 est la molécule inflammatoire par excellence : c’est elle qui déclenche l’inflammation et les douleurs associées. Vous la connaissez sans le savoir puisque vous connaissez les médicaments qui permettent de lutter contre la prostaglandine : il s’agit de l’ibuprofène ou de l’aspirine.
  • Les neutrophiles : ce sont des cellules du système immunitaire et de l’inflammation de notre organisme. Ces cellules sont des globules blancs. Ils sont normalement présents dans le sang. Lorsqu’une inflammation démarre ils vont sortir du sang et rejoindre le tissu inflammé. Ils ont pour rôle d’augmenter l’inflammation. C’est ce qui se passe dans l’endométriose : les neutrophiles sont présents dans la cavité péritonéale (le ventre) des personnes qui souffrent. Ces cellules participeraient à la mise en place de la maladie et à son entretien.
  • Les nerfs : Ils se développent dans les nouvelles lésions et amplifient donc la sensation de douleur due à l’inflammation. C’est un phénomène vicieux : plus j’ai de lésions, plus elles sont innervées et donc plus j’ai de sensations douloureuses !

Une des manières de contrecarrer la prostaglandine E2, les neutrophiles et la perception de la douleur serait de permettre au corps de rétablir ses capacités de Résolution de l’inflammation. En effet la Résolution de l’inflammation est le mécanisme dont dispose notre corps pour stopper activement l’inflammation et qui semble faire défaut ici.

En résumé : l’endométriose est une maladie qui présente une exacerbation de l’inflammation et qui peut être traitée par une meilleure prise en charge de la réponse inflammatoire.

exacerbation de l’inflammation

Comment la nutrition peut aider les personnes qui souffrent d’endométriose ?

Même si la prise d’anti-inflammatoires est généralisée chez les patientes, elle ne représente pas la solution idéale car elle a des effets secondaires et elle bloque aussi les mécanismes qui permettraient de mieux calmer l’endométriose.

L’approche nutritionnelle est certainement l’approche la plus complémentaire et la plus facile à mettre en place pour soutenir les effets des médicaments.

Son but ? Diminuer l’intensité et la durée des crises.

Quand ? Entre les crises pour préparer le terrain et bien sûr pendant les crises pour essayer de les réduire.

Une étude qui a porté sur 876 femmes atteintes d’endométriose a permis de montrer que le recours à des médecines alternatives (kinésithérapie, acupuncture, hypnose, approche nutritionnelle…) aidait : 82 % ressentent une diminution modérée à totale des douleurs. C’est la même proportion que pour les anti-inflammatoires !

D’un point de vue pratique, vous pouvez favoriser la consommation d’infusions à base de Camomille allemande, Matricaria recutita. Elle est utilisée dans l’endométriose pour ses effets anti-inflammatoires et son action sur la douleur. Utilisez-la en infusant 10 grammes de fleurs de camomille 10 min dans 1 litre d’eau et buvez toute au long de la journée.

Bien sûr, évitez charcuterie et viande rouge. Préférez le poisson !

Si vous pouvez également, diminuez les aliments qui vous donne des ballonnements, c’est idéal.

Augmentez votre consommation d’oméga 3 en jouant sur les fruits secs à coque et l’huile de colza pour assaisonner votre salade et booster l’effet anti-oxydant.

Pensez aussi aux oméga 3 issus des produits marins. Ils sont différents de ceux présents dans les végétaux. Par contre ne prenez pas n’importe lesquels : prenez des compléments alimentaires qui contiennent le complexe résolutif et qui vont favoriser la Résolution.

La Résolution de l’inflammation est certainement un des mécanismes qui fait défaut dans l’endométriose. En effet l’endométriose est une maladie inflammatoire, ce qui veut dire que la Résolution n’est pas suffisamment forte pour arrêter l’inflammation.

Apporter des SPM (molécules support de la Résolution) représente une action intéressante à mettre en place. Parmi les molécules support de la Résolution, on distingue : les résolvines et les protectines qui présentent toutes des effets bénéfiques.

Les trois étapes majeures où interviendraient la Résolution et ses molécules supports :

  • Arrêter la synthèse de prostaglandine : on sait que certaines résolvines vont annuler les effets de la prostaglandine et donc diminuer ces effets sur l’inflammation
  • Empêcher la pénétration des neutrophiles dans les tissus inflammés : de la même manière, les résolvines empêchent les neutrophiles de rentrer dans les tissus lors de l’inflammation. Les résolvines diminuent ainsi les effets amplificateurs des neutrophiles.
  • Diminuer la douleur : les protectines ont un effet direct sur la douleur et la diminue.

Maintenant c’est à vous de trouver le bon équilibre entre médicaments et micronutrition pour mieux vivre !

En résumé : rééquilibrer son alimentation peut être une approche pour améliorer les symptômes de l’endométriose. Une approche complémentaire de micronutrition et l’utilisation de compléments alimentaires qui contiennent le complexe résolutif est une solution à envisager.

Une bonne nutrition peut aider à lutter contre les douleurs des maladies inflammatoires.

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Bibliographie :

  • Lutter contre la douleur avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). www.endofrance.org
  • Endométriose, Une maladie gynécologique fréquente mais encore mal connue. www.inserm.fr
  • Autonomic nervous system and inflammation interaction in endometriosis-associated pain. Journal of Neuroinflammation volume 17, Article number: 80 (2020)
  • Macrophage‐derived insulin‐like growth factor‐1 is a key neurotrophic and nerve‐sensitizing factor in pain associated with endometriosis. Volume 33, Issue10 (2019)
  • Prise en charge de l’endométriose, Haute Autorité de Santé et Collège National des Gynécologues et Obstréticiens Français (2017)
  • Dysmenorrhées et endométriose, parcours de soins et prise en charge à l’officine : étude comparative entre une population touchée par l’endométriose et un groupe contrôle. Marie Ageron Dit Blanc et Clémence Birckener, Thèse pour le diplôme d’Etat de docteur en pharmacie (2017)
  • Endométriose : briser le tabou et améliorer la prise en charge. Apport du Pharmacien d’officine. Manon Leplat, Thèse pour le diplôme d’Etat de docteur en pharmacie (2018)

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