Fiche d’identité :
Noms botaniques : Boswellia serrata Roxb. ex Colebr.
Noms vernaculaires : encens indien, encens d’Inde, boswellie, oliban indien, Salaï guggul
Partie utilisée : exsudat résineux du tronc
Famille : Burseraceae
Le Boswellia serrata est un grand arbre indien dont le tronc produit un exsudat résineux. L’exsudation est un mécanisme naturel dont se sert cet arbre pour cicatriser ses blessures et se protéger des infections fongiques, bactériennes et virales. L’exsudat est récolté deux fois par an sur des arbres âgés d’une dizaine d’années dans les 15 jours suivant l’incision. Ensuite l’exsudat est mis à sécher pendant au minimum 3 mois.
Les indiens font traditionnellement brûler cette résine lors des cérémonies religieuses. La fumée induirait un état propice à la méditation et à la prière.
Les acides boswelliques : actifs aux propriétés anti-inflammatoires
La résine de boswellia contient des actifs particuliers, les acides boswelliques, que l’on peut mesurer de façon précise grâce à la chromatographie liquide haute performance (HPLC) contrairement à la méthode pa titration qui en surestime la quantité. Aussi veiller à choisir des extraits de boswellia titré en acides boswelliques mesurés par HPLC au lieu d’un extrait revendiquant 60% d’acides boswelliques mais obtenu par titration.
Dans l’ensemble les résultats des études précliniques et cliniques indiquent que la supplémentation en extrait de Boswellia peut apporter des bénéfices en cas d’arthrite rhumatoïde, d’arthrose, de colite, de maladie de Crohn et d’asthme tels qu’une réduction de la douleur, des gonflements et raideurs ainsi que de la gêne respiratoire.
En effet ces extraits présentent des activités antioxydantes et anti-inflammatoires intéressantes en cas d’inflammation chronique lorsqu’il y a une dérégulation persistante du statut redox engendrant un stress oxydant. Son mécanisme d’action repose sur l’inhibition de la synthèse de médiateurs pro-inflammatoires par l’enzyme 5-lipoxygénase (5-LOX).
Utilisations traditionnelles de la résine de boswellia
Appartenant aux pharmacopées Indienne (sous le nom de Salai guggul) et Chinoise, la résine de Boswellia serrata est utilisée seule ou associée à d’autres plantes en cas de rhumatisme, d’inflammation intestinale et bronchique et en cas de troubles cutanés (ecchymoses et égratignures par voie orale, acné et mycose par voie locale).
Aujourd’hui le boswellia est utilisé par des personnes atteintes d’asthme et de MICI (maladie inflammatoire chronique de l’intestin) sur des durées allant de 21 à 45 jours avant par exemple de recourir à des probiotiques.
Par précaution le boswellia n’est pas recommandé aux femmes enceintes et allaitantes et aux enfants de moins de 12 ans par manque de donnée sur ces populations.
Références bibliographiques
– Bruneton J. Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales (4e ed.). Editions Lavoisier 2009.